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2020, l'année mirroir!

Comment transformer une épreuve en opportunité et devenir complice de son propre bonheur?


Ouf ! En ce qui me concerne, dans mon grand plan de vie, quand 2019, une année extraordinaire sur tous les plans a tiré sa révérence, laissant la porte grande ouverte à 2020, année où je prenais mon envol, tout était déjà dessiné au quart de tour. En effet, j’étais censée vivre la plus belle année qui soit en ce qui concerne l’expansion de mon entreprise. Après mon passage remarqué au Salon du livre de Montréal, ma notoriété augmentait de plus en plus à un tel point qu’enfin, j’allais être reconnue par mes pairs et les autres maisons d’édition que, si je comparais leur succès au mien, je les mettais sur un pied d’estal.


Enfin, 2020, c’était mon année ! Depuis le 1er janvier, on aurait dit que l’univers m’offrait tout ce dont je rêvais sur un plateau d’argent : animation d’une émission de télévision présentant des auteurs de ma région, première séance signature officielle pour une de mes auteures chez Renaud-Bray, proposition d’un partenariat pour diffuser mes livres à l’international, invitation au Salon du Livre de Paris, animation d’une conférence au Maroc, signature d’un contrat avec des auteurs de plus en plus connus à l’échelle internationale et j’en passe… C’est ainsi que j’ai vécu le premier trimestre de 2020, tel un véritable conte de fées! J’avais le sentiment que j’étais invincible et que tout ce que je touchais se transformait en véritable mine d’or à un tel point que j’étais convaincue de ma nomination au Gala Zénith de ma région dans la catégorie Leadership.


Puis là, comme tout le monde, en un claquement de doigts, tout s’est écroulé autour de moi. Le Salon du Livre de Paris a été annulé ainsi que mon émission de télévision et j’ai vu mes collègues conférenciers passer d’un agenda totalement rempli à un complètement vide. Du jour au lendemain, les mauvaises nouvelles se sont accumulées. La peur a pris le dessus à un tel point que comme plusieurs Québécois, j’ai été acheté mon papier de toilette et j’ai prié mon conjoint de quitter son emploi, car j’avais peur que le contact avec ses collègues puisse apporter à la maison le dangereux et vilain virus microscopique. Les enfants sont restés à la maison pendant plusieurs semaines apportant au passage le stress de tous et devant jongler avec les besoins de chacun dans ce confinement qui me parût être une éternité… Même si je suis plutôt optimiste de nature, entre deux appels téléphoniques : un à ma mère et un autre à ma grand-mère pour leur dire que je les aimais, au cas où elles mourraient subitement, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, et ce, à plus d’une reprise. L’entrepreneuse en moi vivait un deuil, la mère se sentait impuissante, la conjointe avait peur de caresser l’être aimé, puis la femme, aussi solide qu’elle puisse être à l’habitude avait envie de s’endormir pour ne plus jamais se réveiller.


C’est dans cet état d’esprit que je me suis retrouvée les premières semaines du premier confinement jusqu’à ce que je réalise quelque chose de très important, qui allait changer le cours de mon existence ! Assise au salon, tout en contemplant l’arc-en-ciel que ma voisine avait installé à sa fenêtre et en pleurant parce que #çanevapasbenpantoute, j’ai compris que 2020, pour moi, c’était l’année miroir ! Dans ma propre vérité, mon éveil a commencé, puis, j’ai compris que pour l’humanité, 2020 était l’année où enfin, on pouvait prendre un temps d’arrêt, loin de tout, et avec soi, pour se reconnecter à nous-mêmes ! 2020, l’année miroir, pour moi, ça signifie que tout ce qui se passe à l’extérieur, surtout la manière dont je le perçois, n’est que le reflet de mon intérieur. Donc, le miroir de moi-même.


En ce qui me concerne, même si en apparence, j’avais tout pour réussir et que j’étais sur le point de m’élever vers les plus hauts sommets, en réalité, à l’intérieur de moi, c’était le chaos. Ainsi, j’ai compris que la peur que j’avais du contact avec les autres, était liée à celle qui m’habitait, c'est-à-dire de me retrouver seule avec moi-même, celle liée à l’argent provenait de mes blessures liées à mon enfance et ma peur de la mort n’était rien d’autre que le reflet de ma peur de ne pas profiter pleinement de chaque minute pour vivre. En effet, au lieu de savourer pleinement l’instant présent, depuis de nombreuses années, je saisissais toutes les opportunités à un tel point que je n’avais plus aucun équilibre travail-famille. Ce chaos que je voyais dans la société, par l’intermédiaire des réseaux sociaux, après chaque conférence de presse, n’était, en réalité, que le reflet de moi-même et de ce que je tentais de refouler, de peine et de misère, depuis de nombreuses années.


C’est là, assise dans mon salon, qu’en regardant à nouveau l’arc-en-ciel et le #çavabienaller de ma voisine, j’ai éclaté en sanglots. Les larmes coulaient toutes seules. Ma fillette âgée de 9 ans m’a regardée l’air impuissant et, dans ses magnifiques yeux verts, j’ai vu le reflet de moi-même. Mon enfant intérieur criait toute la souffrance enfouie et camouflée depuis plus de 25 ans ! C’est là, que je l’ai pris dans mes bras pour lui faire un énorme câlin et que je lui ai dit merci d’être à mes côtés au lieu d’être à l’école à jouer avec ses amis. Elle m’a fait un second câlin, puis, comme si elle lisait dans mes pensées, elle est partie jouer tranquille dans sa chambre.


En regardant à nouveau la fenêtre de ma voisine, le fameux #çavabienaller résonnait maintenant comme étant la phrase la plus importante au monde et en la lisant, je frissonnais : « Si tu veux que ça aille bien, il va falloir que tu fasses face à la réalité et que tu affrontes tes démons intérieurs une fois pour toutes ! » C’était maintenant une évidence, que pour m’en sortir, je devais retrousser mes manches, faire le grand ménage du printemps et saisir l’opportunité de me transformer grâce à l’épreuve. Comment allais-je réussir ? Je n’en avais aucune idée, mais je savais que le chemin serait périlleux et que l’univers m’offrirait les bonnes indications au bon moment. Tout cela serait orchestré au moment opportun en écoutant les messages de la vie et en me fiant, pour seule boussole, à mon intuition.


La première étape a été pour moi une étape transitoire. Du mois d’avril jusqu’au mois d’août, à chaque jour, parce que je savais déjà que l’écriture était un voyage intérieur libérateur, j’ai profité de ce ralentissement planétaire pour prendre un vrai temps d’arrêt pour écrire. Pour utiliser la synergie de groupe pour me motiver, mais également pour aider à mon tour, je me suis lancée comme défi d’organiser des ateliers d’écriture chaque jour pendant 5 semaines. Par la suite, ayant laissé couler, à l’aide de ma plume, toutes les émotions que je retenais en moi depuis des années, j’ai été prête à commencer à planifier mon avenir. C’est dans cet état d’esprit que je me trouvais quand j’ai décidé de lancer le défi : J’écris la vie de mes rêves en 10 jours. Ses 10 jours ont été pour moi, un véritable tremplin vers mon mieux-être qui pour moi raisonnait maintenant par un retour à l’essentiel, une connexion profonde à ma source créative et une rencontre avec ma petite Suzie, blessée qui ne demandait qu’à être accueillie dans sa douleur et d’être réconfortée avec bienveillance.


Ce cheminement n’a été que le début de ma transformation, car durant tout l’été, je me suis connectée à mon intuition et j’ai noté les messages de la vie sans trop savoir pourquoi. Avec ma fillette, j’ai redécouvert le goût à la vie en m’adonnant à toutes sortes d’activités créatives que j’ai mis de côté pendant de nombreuses années ce qui nous a rapprochées énormément, mais surtout permis de me connecter à moi-même, car à travers ses yeux, c’est moi que je voyais. C’est comme si elle n’était que le reflet de mon propre miroir afin de m’aider à redécouvrir la petite fille qui vit toujours en moi, mais qu’avec mes yeux d’adulte, je m’étais permise de juger et négliger à maintes reprises parce que j’étais trop occupée, dans ma vie d’adulte, à courir pour mettre à l’agenda toutes les actions qui me permettraient de réaliser tous mes rêves les plus fous.

Quand l’automne, ma saison préférée, est arrivé, le véritable changement a opéré en moi. Tous comme les feuilles, je me suis connectée à ma propre couleur. J’ai découvert que je pouvais me connecter à ma vérité, puis mon éveil a commencé. Sur mon chemin, j’ai croisé la route d’une femme merveilleuse, puis, avec toute ma sagesse, j’ai commencé à méditer. Honnêtement, ce deuxième confinement, je ne l’ai pas reçu comme étant un obstacle sur ma route, mais une vraie bénédiction, car c’est en m’isolant loin du bruit et en écoutant le silence que je commence réellement le prochain chapitre de ma vie. Ainsi, j’ai commencé à utiliser la méditation et l’écriture pour propulser ma transformation et m’ouvrir à toutes les possibilités, car j’ai enfin compris que l’infiniment petit peut devenir infiniment grand quand on transforme une épreuve en opportunité. L’opportunité de grandir, voilà le cadeau mal emballé que j’ai reçu en cette période d’incertitude planétaire.

Au moment où j’écris ses lignes, c’est ma 38e journée consécutive d’écriture méditative. Chaque matin, à l’aide des enseignements de Geneviève Young dans son programme Oser méditer pendant 30 jours d’affilée, je médite entre trente minutes et deux heures. Par la suite, je laisse libre cours à ma créativité en écrivant à l’aide de l’écriture inspirée. La méditation m’aide à obtenir plus de focus et d’énergie au quotidien, en plus de me connecter à ma source créative et être en mesure de mieux gérer mes émotions. Grâce à la pratique de l’écriture méditative, mon intuition se développe de plus en plus, les messages de l’univers sont de plus en plus clairs et je suis plus alignée que jamais et ce, dans toutes les sphères de ma vie.


Au cours de la dernière pleine lune bleu du 31 octobre dernier, j’ai eu une véritable révélation. 2020, l’année miroir est mon véritable tremplin pour devenir la nouvelle et meilleure version de moi-même et ce, à partir de moi-même. Tout au fond de moi, se cache de véritables trésors et c’est un privilège de pouvoir les découvrir un à un. Même si la petite Gitane qui vit tout au fond de moi n’a pas voyagé physiquement, elle a commencé le plus beau des voyages, soit celui de se libérer pour mieux se retrouver, d’être en paix et en parfaite harmonie avec elle-même. Elle s’est révélée à elle-même dans toute sa vérité, son unicité et dans toute sa perfection.


Rayonner à partir de sa source, c’est ce que je vous souhaite en cette fin d’année miroir. Le bonheur est en chacun de nous. Pour le retrouver, un retour vers l’essentiel s’impose… Pour moi, ce fut l’écriture et la méditation qui m’ont permis d’y arriver. Si vous voulez découvrir ses outils, n’hésitez pas à consulter ses deux liens :

J’écris la vie de mes rêves en 10 jours : www.escapaderepitbonheur.com

Oser méditer pendant 30 jours d’affilée : https://www.sowfeminine.com/a/srciy


Avec toute ma bienveillance habituelle, je vous souhaite d’être complice de votre propre bonheur !


Suzie Champagne

Complice des auteurs et fondatrice Escapade Répit Bonheur

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